About Me

My photo
J'étais né à Kananga en 1932 et suis un homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), ancien premier ministre du Zaïre (ancien nom de la RDC) et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). J'avais obtenu mon diplôme de docteur en droit à l'université Lovanium de Kinshasa en 1961, devenant ainsi le premier diplômé en Droit du Congo. Entre 1961 et 1965, j'étais le recteur de l'École nationale de droit et d'administration (ENDA). En 1965, j'étais devenu ministre de l'intérieur et des affaires coutumières. En 1982, je participais à la fondation de l'UDPS. J'accèderai une première fois au poste de premier ministre entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991. Lors du forum national, j'étais élu premier ministre le 15 août 1992. ENGLISH VERSION: I was born on 14 December 1932 and I am a Congolese politician and the National President of the Union for Democracy and Social Progress (UDPS), a political party in the Democratic Republic of the Congo. I was Prime Minister of the country (then Zaire) on three occasions during the 1990s: in 1991, 1992–1993, and 1997.

Tuesday 11 January 2011

DECLARATION POLITIQUE DE L'OPPOSITION SUR LA TENTATIVE PAR LE POUVOIR DE MODIFIER LA CONSTITUTION SANS REFERENDUM POPULAIRE




L’Opposition Politique réaffirme que la Constitution du 18 février 2006 est la loi fondamentale de la République Démocratique du Congo, et que le respect de sa lettre et de son esprit s’impose à tous les congolais ; à fortiori au Chef de l’Etat qui est le Garant de son respect.
L’Opposition politique rappelle que l’institution de deux tours de scrutin à l’élection présidentielle est l’aboutissement d’une longue lutte des forces du changement démocratique contre la dictature dans notre pays. C’est un des acquis de la Conférence Nationale Souveraine et du Dialogue Inter Congolais de Sun City. Par conséquent, l’Opposition politique considère la proposition de la mouvance présidentielle comme une dangereuse marche en arrière.
L’Opposition Politique rappelle à l’opinion, tant nationale qu’internationale, que la RDC, pays aux dimensions d’un sous-continent, est constituée d’une mosaïque de communautés avec une pluralité d’opinions. Pour rendre l’Etat gouvernable, chacune des composantes de cette mosaïque est appelée à se reconnaître dans le Président de la République élu et doit pouvoir s’exprimer au Parlement.
C’est pourquoi, tant la Constitution que la loi électorale de mars 2006, prenant en compte cette réalité sociopolitique, ont prévu, d’une part, un mode de scrutin à deux tours pour l’élection présidentielle et, d’autre part, des scrutins au système proportionnel pour les élections législatives, afin de garantir le respect de cette diversité.
L’Opposition politique estime que l’initiative du Président Joseph KABILA de réviser la Constitution et, par conséquent, la loi électorale, à quelques mois des échéances électorales est inopportune. En outre, cette démarche renferme les germes de la rupture du pacte républicain, fondé sur le consensus, dont la Constitution adoptée par référendum et promulguée le 18 février 2006 est précisément le reflet.
En effet, l’Opposition politique considère que l’institution d’un tour unique pour l’élection présidentielle aura pour conséquence inéluctable, le rétrécissement de la légitimité du Chef de l’Etat, avec comme corollaire, la multiplication des contestations de son pouvoir et l’instabilité dans le pays.
L’Opposition politique fait remarquer que cette proposition rétrograde a pour unique objectif d’organiser la tricherie à grande echelle, et participe d’une dynamique de confiscation de tous les pouvoirs d’Etat par un seul individu.
L’opposition politique, faisant sienne la disposition de l’article 64 de la Constitution qui stipule en son alinéa premier que « tout Congolais a le droit et le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la loi fondamentale », rejette fermement l’initiative du Président Joseph KABILA de réviser dans la précipitation et pour des raisons inavouées, la Constitution et son corollaire qu’est la loi électorale.
L’Opposition Politique dénonce par la même occasion, la multiplication des actes d’intimidation des opposants, des activistes des droits de l’homme et des journalistes, et toutes les manœuvres dilatoires, voire politiciennes, du Pouvoir, tendant à retarder la tenue des élections générales dans les délais constitutionnels, notamment dans le refus de la mise en place du bureau de la CENI.
Contrairement aux affirmations du Porte-parole du Gouvernement, l’Opposition politique affirme que la RDC devrait disposer des moyens financiers suffisants pour organiser l’élection présidentielle à deux tours et des élections législatives telles qu’initialement prévues. Elle rappelle que les fonds destinés à l’organisation des élections en 2011 ont déjà en partie été décaissés sur le Budget de l’exercice 2010 et sont également inscrits au Budget de l’Etat de 2011.
L’Opposition politique demande au Président Joseph KABILA, qui célèbre ce mois de janvier 2011 son dixième anniversaire à la tête de l’Etat, d’abandonner son projet tendant à imposer des règles taillées sur mesure pour se maintenir au pouvoir et contourner la volonté de changement qui anime le peuple congolais.
L’Opposition politique exhorte la Communauté Internationale à soutenir le peuple congolais dans sa lutte pour la démocratie et de ne pas tomber
dans le piège tendu par le Président KABILA. Elle doit se garder de participer au financement d’une mascarade d’élections qui vise à maintenir le Président Joseph Kabila à la tête du pays et conforter l’installation d’une nouvelle dictature en RDC.
Enfin, l’Opposition Politique réitère au Peuple congolais son engagement à poursuivre à ses côtés la lutte pour que réussisse l’alternance démocratique qui conduira à l’amélioration du mieux être de tous. Au cas où le Pouvoir en place persistait à vouloir imposer son dictat, l’Opposition politique est prête à prendre ses responsabilités. Elle demande de ce fait au Peuple congolais de se tenir prêt à défendre, par toutes voies légales, les acquis du processus de démocratisation en cours dans notre pays depuis 1990.
Que vive la démocratie,
Que Dieu bénisse la RDC et son peuple !
Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2011

Pour l’Opposition Politique (liste partielle)
MLC : François MUAMBA
UDPS : Etienne TSHISEKEDI Wa Mulumba
CD : Gilbert KIAKWAMA
ODR : Roger LUMBALA
UNC :
Vital KAMERHE
G 14 : Dr Baudouin BUASA, Dr KABAMBA Mbwebwe, Richard EZULU
ANADER : Elie KUMBU Kimbel
UREC : Jean-Batiste MONICO
ECiDé : Martin M. FAYULU
RADECO: Madame TATCHER LUSAMBA
MLP : Fanck DIONGO
RADER: Auguste MAMPUYA
PT : Steve MBIKAYI
LES RENOVATEURS : Albert Fabrice MPUELA

Wednesday 5 January 2011

MES VOEUX DE NOUVEL AN 2011





Très chers compatriotes,


 L’avènement de cette année nouvelle m’offre une fois de plus l’opportunité de m’acquitter de mon devoir patriotique de vous adresser le présent message de vœux, un message de compassion, de solidarité et d’espoir. 


L’année 2010 qui s’est achevée a été pour notre peuple une année jubilaire car coïncidant avec le 50ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Ce fut pour nous tous une occasion de dresser un bilan au regard des engagements pris librement le 30 juin 1960 devant l’humanité toute entière, à savoir : prendre le plus bel élan dans la paix, bâtir un pays plus beau qu’avant, assurer la grandeur de notre pays et léguer la liberté à la prospérité.


 Il ressort de ce bilan que les 50 ans d’indépendance auront été un véritable gâchis marqué par la destruction progressive de l’Etat, le délabrement du tissu social, la dépravation des mœurs, la présence des antivaleurs, les violences de toutes sortes accompagnées de violations massives des droits humains et la misère généralisée de notre population. 


Quoique nous sommes tous à des degrés divers acteurs de ce sombre tableau, les premiers responsables sont ces gouvernants qui n’ont aucune considération pour l’homme et de la femme congolais ni aucun respect de l’intérêt général mais dont la priorité consiste en l’enrichissement personnel effréné et la confiscation du pouvoir par tous les moyens. 


Très chers compatriotes, 


Le mal ainsi identifié, il est de notre obligation à tous de le combattre à la racine afin de l’éradiquer. 


Conscients des dangers qui guettent notre pays et l’avenir de notre peuple, nous n’avons d’autre choix que de prendre nos responsabilités en nous unissant et nous mobilisant afin de construire ensemble un Congo plus beau, plus stable et plus prospère qu’aujourd’hui.


 L’année 2011 est une année ô combien décisive pour l’avenir de notre pays. En effet, c’est l’année au cours de laquelle nous serons appelés à prouver notre maturité en nous dotant librement de dirigeants capables, honnêtes, consciencieux, respectueux des droits humains et soucieux du bien-être de nos populations. 


C’est de cette manière seulement que nous pourrons établir des institutions fortes et solides capables d’instaurer la justice, de lutter contre la corruption, d’imprimer un développement socio-économique au service réel du peuple congolais et de contribuer efficacement à la stabilisation de notre sous- région des Grands Lacs.


 En conséquence, nous en appelons à l’organisation d’élections réellement libres, inclusives, démocratiques et transparentes, seules à même d’épargner à notre pays des conflits postélectoraux comme ceux qui ont endeuillé nos populations depuis 2006. Nous dénonçons ouvertement les prémices de tricherie de la CEI de triste mémoire consistant à supprimer sans raison valable des centaines de bureaux d’enrôlement dans les provinces acquises au changement ainsi que les manœuvres dilatoires du pouvoir retardant la mise en place de la CENI qui, selon l’article 211 de la Constitution, est l’institution d’appui à la Démocratie chargée de l’organisation du processus électoral, notamment l’enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier électoral, des opérations de vote et de dépouillement. 


Pour l’intérêt supérieur de la Nation et au regard des expériences malheureuses faisant l’actualité sur notre continent et dont nous sommes témoins, nous souhaitons et recommandons vivement la présence de toutes les forces politiques représentatives, dont notre parti l’Udps, au sein de cette Commission.


 Très chers compatriotes, 


Face aux défis se présentant à l’horizon et aux importantes échéances à venir, nous saisissons cette occasion pour vous adresser nos encouragements à préserver dans l’espérance d’un avenir meilleur, à cultiver la paix et l’amour du prochain et lançons un appel à la prise de conscience collective pour sauver notre pays. 


Ayant levé l’option irréversible de la participation de l’Udps aux élections à tous les niveaux, nous nous engageons à mobiliser et conscientiser le peuple congolais dans la défense de tous ses droits à un processus électoral sérieux et crédible. Soucieux de l’unité nationale, de l’intégrité de notre territoire et du progrès de notre peuple, nous lançons un vibrant appel à tout le peuple congolais à participer à l’effort de récupération de notre dignité, de notre patrimoine et de notre paix.


 C’est seulement avec une réelle volonté politique de réconciliation nationale et de rectification du leadership dans notre pays que la paix, la sécurité et les relations de bon voisinage prendront corps dans notre sous- région, pour l’intérêt commun de nos populations. 


Bonne et Heureuse Année 2011 et que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo, notre pays. 


Etienne Tshisekedi wa Mulumba Président