About Me

My photo
J'étais né à Kananga en 1932 et suis un homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), ancien premier ministre du Zaïre (ancien nom de la RDC) et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). J'avais obtenu mon diplôme de docteur en droit à l'université Lovanium de Kinshasa en 1961, devenant ainsi le premier diplômé en Droit du Congo. Entre 1961 et 1965, j'étais le recteur de l'École nationale de droit et d'administration (ENDA). En 1965, j'étais devenu ministre de l'intérieur et des affaires coutumières. En 1982, je participais à la fondation de l'UDPS. J'accèderai une première fois au poste de premier ministre entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991. Lors du forum national, j'étais élu premier ministre le 15 août 1992. ENGLISH VERSION: I was born on 14 December 1932 and I am a Congolese politician and the National President of the Union for Democracy and Social Progress (UDPS), a political party in the Democratic Republic of the Congo. I was Prime Minister of the country (then Zaire) on three occasions during the 1990s: in 1991, 1992–1993, and 1997.

Sunday 24 October 2010

KABILA A MONTREUX: QUELLE RECEPTION

Le gouvernement congolais humilié à Montreux
Par Fweley Diangitukwa
Politologue et écrivain
Vice-président de « Le Congo en légitime défense » (CLD)
www.congolegitimedefense.org

Le plus grand quotidien francophone de Suisse romande, « Le Temps », a choisi le XIIIe Sommet de la francophonie se déroulant à Montreux pour dénoncer les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la région du Haut-Uélé, en République démocratique du Congo.
Samedi 23 octobre 2010, sous le titre « L’enfer oublié du Nord-Congo », ce journal a décrit, sur deux pages pleines (pp. 3-4), les différents conflits ravageant le Nord du Congo depuis plus d’une décennie ainsi que les souffrances subies par les populations congolaises vivant dans cette région.
S’agissant de populations congolaises qui ne sont pas protégées par le gouvernement, Jonathan Littell, écrivain franco-américain, a écrit dans son article, je cite : « … la brousse impénétrable, qui sépare les villages comme un océan sans bateaux, est hantée de fantômes assassins. La disparition de l’Etat et la lente dégradation des infrastructures ne sont pas le pire problème dont souffrent les habitants […] Ni les FARDC, mal entraînées et équipées, ni les Casques bleus des Nations Unies, cantonnés dans leurs bases et limités par leur mandant, ne purent grand-chose pour protéger les civils, qui abandonnèrent en masse leurs villages pour se regrouper dans les bourgades, un peu plus sécurisées. […] la plupart des assassinats et des enlèvements ont lieu sur le chemin des champs. […] c’est au gouvernement de faire le nécessaire pour que les troupes se tiennent correctement ».
Concernant le problème de l’armée, un prêtre rencontré et interrogé par Jonathan Littell a dit : « Nous demandons au gouvernement d’avoir un regard attentif pour l’armée. Un militaire affamé est dangereux pour la population […] La solde des soldats n’est que de 50 dollars par mois, et elle est rarement payée, sans la Monusco, qui transporte les fonds et fournit aussi vivres et équipements aux FARDC, les soldats ne pourraient pas survivre sans prédation ».
Richard Domba, l’évêque de Dungu, s’adressa au même écrivain franco-américain, a conclu : « Nous sommes abandonnés, livres à nous-mêmes ».
Publié un jour avant la clôture du Sommet, cet article est une véritable interpellation adressée aux officiels venus de Kinshasa (on a parlé d’une délégation pléthorique) pour dire que leur gouvernement ne respecte pas les droits de l’homme et ne protège pas les populations. La délégation congolaise ne pouvait se promener dans les rues de Montreux sans qu’on la pointe du doigt et qu’on la toise. L’humiliation était si grande que, conséquemment, le stand réservé au gouvernement congolais dans le « Village de la francophonie » installé pour la circonstance sur la Place du Marché de Montreux a été déserté (à cause de la honte) alors que tous les stands des autres pays sont restés continuellement ouverts. De passage à ce stand, on nous a dit, par les voisins directs placés à côté dudit stand de la RD Congo, qu’il n’avait été ouvert que pendant heure en tout et pour tout. Mais à quoi ont donc servi les milliers de dollars décaissés pour le voyage de ces ministres et leurs accompagnateurs ? Sont-ils venus en Suisse pour faire du tourisme au bord du Lac Léman  ou pour fuir, pendant un laps de temps, la colère populaire dans les rues de Kinshasa ? En tout cas, le Casino de Montreux se trouvant à quelques pas du lieu où s’est tenue la francophonie, il n’est pas impossible que les tables de jeux aient vu l’argent des contribuables congolais y disparaître. Comme c’est honteux !
Par ailleurs, malgré les interdictions de manifester émises par la municipalité Montreux, nombre de compatriotes ont bravé cette décision dès le premier jour de l’ouverture et ont, dans les rues de Montreux, pourchassé les membres de la délégation officiel afin de leur signifier l’indignation des Congolais, au vu de se qui se passe dans leur pays. 

Thursday 21 October 2010

RAPPORT MAPPING DES NATIONS UNIES: ETIENNE TSHISEKEDI FAIT LECTURE ET RECOMMANDE



Rapport mapping des Nations Unies publié le 1 octobre 2010

Message de Monsieur Etienne TSHISEKEDI Wa MULUMBA,
Président national de l’UDPS

            Epris des valeurs fondamentales prônées par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme , l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social présente ses félicitations à la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, aux experts des Nations Unies et à toute autre personne ayant participé de près ou de loin à la rédaction du Rapport mapping des Nations Unies, relatif aux graves «actes de génocide » perpétrés entre 1993 et 2003 sur le territoire congolais,  et qui ont eu le courage de le publier   malgré le chantage et les pressions de tous genres pour l'étouffer.
Nul doute que ce rapport des Nations Unies du 1er octobre 2010 relève de nombreux cas des crimes de guerre, des massacres des populations civiles  qui ont eu cours même dans des institutions hospitalières, des viols des filles et femmes commis par des forces armées régulières, des groupes rebelles et des bandes armées sur le territoire de la RDC. De nombreux Etats voisins du Congo ayant accompagné l’arrivée de l’AFDL de Monsieur Laurent-Désiré KABILA au pouvoir le 17 mai 1997, y compris l’actuel pouvoir PPRD de Joseph KABILA qui en est l’émanation sont impliqués dans cette tragédie congolaise.
Pour l'UDPS, ce rapport est un point de départ pour la quête d'une justice en faveur des nombreuses victimes de ces actes odieux, et une garantie de leur droit à des réparations équitables et, surtout, un instrument dans un combat qu'elle souhaite à outrance contre l'impunité qui s'est érigée sous nos cieux, pour l'instauration de l'Etat de droit conformément aux accords de Sun City qui sont à ce jour demeurés lettre morte.
Vu l’ampleur des horreurs que relate ce rapport, l’UDPS réclame de manière urgente la création d'un « tribunal pénal international » pour établir clairement les responsabilités des acteurs impliqués dans ces massacres planifiés. Elle souhaite voir les coupables de ces massacres être sanctionnés de manière exemplaire afin de nous éviter dans l’avenir la récurrence du cycle vicieux et infernal des violences et freiner ainsi la culture d’impunité sans fin qui a élu domicile dans la région des Grands-Lacs et plus particulièrement en RDC.
L’UDPS rappelle que l’insécurité est généralisée en RDC.
Par conséquent, l'UDPS réclame également que justice soit rendue aux familles des victimes de faits graves postérieurs à juin 2003 jusqu’à ces jours, notamment les événements de mars 2007 opposant la garde républicaine, les forces du gouvernement de la RDC et les éléments de la police, d’une part, et les membres du détachement assurant la sécurité de J.P. Bemba, d’autre part ; les événements de février et mars 2008 sur les massacres de Bundu Dia Kongo dans la province de Bas-Congo ; les nombreuses arrestations et détentions arbitraires, les actes d’intimidation, les mauvais traitements, les menaces de mort voire même les tueries dans les rangs des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des membres et des militants de l’opposition politique ; les viols massifs et violences à l’égard des femmes principalement dans les zones de conflit armé; les exactions et autres formes de traitements cruels, inhumains et dégradants perpétrées par les FARDC et la Police Nationale Congolaise « PNC », les bandes armées, les autres groupes rebelles et milices …
Depuis 1997 à nos jours, force est de constater que d’infimes progrès ont été réalisés en matière de droits de l’homme en RDC. L'UDPS dénonce la politisation de la justice par les autorités actuelles de la RDC qui procèdent à des nominations de convenance et tribales ayant véritablement instrumentalisé et affaibli le système judiciaire congolais qui couvre sans vergogne arrestations arbitraires et exécutions sommaires et extrajudiciaires en manipulant l'opinion. Elle épingle notamment les révocations et la nomination d’un grand nombre de magistrats sans planification optimale ayant entraîné la perturbation et le dysfonctionnement du système judiciaire pénal…
Pour réduire la propension de l’impunité chronique en RDC, l’UDPS préconise le renforcement des capacités de l’Etat de droit. A ses yeux, la mise en place de l’Etat de droit constitue à la fois un préalable et un outil efficace de lutte contre la corruption, l’insécurité juridique régnant dans le climat des affaires et la mauvaise gouvernance. En outre, elle préconise de renforcer les dispositifs de la police, principale institution responsable du maintien d’ordre public en lieu et place des forces armées congolaises et des éléments de la garde républicaine et de l’Agence Nationale de Renseignements « ANR ». La surveillance et le contrôle des exploitations naturelles en RDC doivent être assurés par la police et non par les forces armées. Enfin, elle recommande la poursuite, l’arrestation et la condamnation des éléments des forces armées congolaises, principalement les policiers subalternes, les militaires sous gradés et les officiers militaires supérieurs impliqués de près ou de loin dans les massacres, les crimes sexuels et les violations des droits de l’homme, d’une part, et les membres de groupes armés non intégrés qui ont été reconnus coupables de crimes contre l’humanité, y compris de viol avec violence, d’autre part.
L’UDPS appelle la Communauté internationale, singulièrement les puissances occidentales, à agir efficacement pour le rétablissement de la paix au Congo et dans la région des Grands Lacs, et elle suggère :
·        L’envoi des troupes armées coercitives de l’OTAN ou de l’EUFOR, afin de mettre fin à ces conflits armés à l’Est du Congo et dans la région des Grands Lacs car malgré son action utile la MONUC, aujourd’hui MONUSCO est limitée dans cette tâche compte tenu de son organisation et des moyens qui lui sont affectés. Le Gouvernement congolais actuel, en l’absence d’une Armée efficace, n’a pas les moyens pour rétablir la paix à l’Est du Congo, et les Etats voisins compte tenu des profits qu’ils tirent de l’instabilité de leur voisin n’ont guère vocation à cette initiative.
·        L’instauration d’un système de « bonus-malus » à l’égard des pays incriminés dans le rapport en fonction des résultats obtenus en matière de promotion de la démocratie et du progrès des droits de l’homme. Le système reposera sur le montant alloué à ces Etats portant sur les flux d’aides publiques au développement.
La stabilisation de la RDC passe nécessairement par l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes où le peuple congolais pourra librement choisir ses dirigeants sans interférence des puissances étrangères. In fine, l’UDPS lance un appel à la Communauté internationale pour venir en aide et pour apporter un appui logistique à la RDC en ce qui concerne l’organisation des prochains scrutins prévus en 2011 et surtout intensifier les pressions sur le pouvoir actuel de la RDC pour le respect du prescrit constitutionnel dans cette matière.


Ainsi fait à Bruxelles, le 15 octobre 2010


Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA
Président National de l’UDPS.

LES PRESIDENTIELLES CONGOLOAISES DE 2011: UNE CANDIDATURE QUI FAIT DEBAT



Les Présidentielles congolaises de 2011: une candidature qui fait débat 

Par congotribune.com, le 20/10/2010 à 02:54
L’intervention d’EtienneThisekedi wa Mulumba le 18 août dernier pour annoncer devant la presse, à partir de Bruxelles, sa candididature aux prochaines élections présidentielles n’a pas manqué de susciter des réactions en sens divers. Assurément l’homme suscite des sentiments forts. Beaucoup l’admirent et louent sa constante lutte, d’autres tout aussi nombreux détestent l’homme dont ils mettent en évidence l’intransigeance et rappelent les ratés qui jalonnent son itinéraire politique. Mais les uns et les autres s’accordent sur une chose: son rôle pour l’avènement de la démocratie au Congo aura été incontestable. La solennité de cet évènement a même décontenancé ceux qui se considèrent comme maîtres incontestés du jeu politique congolais aujourd’hui. 

Pas étonnant, qu’avec toutes ses situations d’influence et tous les leviers de commande, aux yeux de la majorité au pouvoir, ce nouveau venu qu’elle a essayé, par action ou par omission, d’écarter du processus en cours, soit, sans doute considéré  comme un trouble-fête. Avec les partis qui la composent,l’AMP essaie de le diaboliser en s’efforçant de montrer que ses idées et méthodes ont pris des rides, afin de ramener dans son giron certains partis alimentaires pour les ajouter à la liste de ses alliés satellites. Affaibli à l’intérieur par un mouvement contestataire, miné par ses divisions internes, le parti de l’intéressé, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) semble avoir consenti à faire confiance au pouvoir qu’il a jadis contesté espérant que, par ce geste, il le sortira de l’isolement! Est-ce, comme le soutiennent ses détracteurs, la candidature d’Etienne Tshisekedi aux élections présidentielles de 2011 est un soutien cynique qui ne dit pas son nom au schéma de 2006 pour la balkanisation du Congo et une exploitation éhontée de ses richesses, ou est-ce que, comme le disent ses sympathisants, cette annonce n’est que la première initiative de ce nouvel acteur, et il faut s’attendre à le voir, dans les jours à venir, occuper, en permanence l’espace politique congolais? Pourquoi cet homme s’est-il résigné à faire ce qu’il avait juré d’éviter en essayant de justifier, sans convaincre bon nombre encore, ce revirement à 180 degrés? 

Sans adhérer à la phalange des idolâtres ni rejoindre la légion de ses détracteurs, je m’efforce de répondre à ces questions sans céder à un optimisme inconsidéré ni à un pessimisme installé dont font état certains médias. N’en déplaise à certains partis ou certaines personnalités qui voudraient s’en servir pour régler des comptes entre eux. Je suis heureux que mon sentiment est conforté par des personnalités qualifiées. Leur témoignage a du poids parce qu’ils savent de quoi ils parlent. Ce n’est pas un débat sur le bien et le mal, mais il s’agit de savoir qui des candidats déclarés ou en gestation a le profil d’un « de Gaulle » congolais. Tout le monde veut diriger le Congo, tout le monde veut améliorer la situation des congolais. Et tout le monde en a son idée. Certains le demandent, d’autres l’espèrent, d’autres encore travaillent pour ce changement. Il y en a qui se battent pour l’avènement d’une société démocratique, mais il n’est un secret pour personne qu’il y en a aussi qui se battent pour les postes! Le Congo d’aujourd’hui est un Etat en décomposition, qui vit des moments incomparables, où règnent partout une paix incertaine et un repos perturbé. Les gens courent ici et là, à la recherche de quelque chose à trouver quel qu’il soit. N’importe qui au Congo pourrait avoir des adeptes, quelqu’un le suivra, quelque soit ce qu’il enseigne, planifie ou fait! 

Par ailleurs, je ressens aujourd'hui dans le peuple congolais une profonde colère, une attente désespérée de quelque chose qui ne vient pas. Le congolais a marre de voir à chaque fois l’histoire se répéter, sauf l’avènement d’un miracle congolais. Le changement dont nos pères ont revé depuis l’aube de l’indépendance pour le Congo ce n’est pas « une république des connivences », mais la mise en place des institutions qui assurent aux congolais ces biens précieux que sont la paix , la liberté, la sécurité et le développement. Le nouveau Congo pour lequel Lumumba est mort c’est celui où les droits ne sont pas uniquement alignés dans la constitution, mais celui où chaque citoyen devrait les ressentir dans sa vie quotidienne, délivré des peurs, de discrimination, de tracasseries, des exactions, des menaces, des entraves à la liberté de circulation, à la libre expression, à la libre entreprise, au libre établissement…où toutes ces valeurs ne sont pas des slogans, mais d’authentiques réalités. Le Congo d’aujourd’hui est une nation humiliée: empiètements sur ses droits, atteintes à sa dignité, exploitation éhontée de ses ressources naturelles…

Comme on peut l’imaginer, ce sont les heures de grandes douleurs que les congolais vivent aujourd’hui! Des sociologues, des politicologues, des économistes et autres experts se sont penchés sur le mal congolais. Ils se sont demandés pourquoi, de tous les pays africains, le Congo est-il, hélas, sans conteste l’un de ceux dont les progrès sont les plus lents en matière économique et politique. Ils se sont, en outre, demandé quelle est la part de la responsabilité des congolais et celle de ce qui leur est ou a été imposé de l’extérieurIl est apparu clairement que, si souvent, les congolais se sont trompés et n’ont rien appris…! 

Mais on ne peut pas se tromper si nombreux et si longtemps! Le Congo a besoin d’un gouvernement qui lui apporte la paix, la sécurité et la prospérité, qui crée chez les congolais un sentiment d’appartenance commune et permet de surmonter les antagonismes, qui fixe le cap: qu’est ce que le Congo? Qu’est-ce que être congolais? Quelles sont ses spécificités en Afrique et dans le monde? Un gouvernement qui ne sème pas la méfiance, l’antichambre de la haîne et dont les composantes ne mettent pas leur zèle au service de la complaisance. 

Tshisekedi est une personne qui retourne le coeur lourd, mais serein, surtout la tête haute. Pour moi, cet homme dont l’action a suscité tant d’espoirs chez les congolais est aujourd’hui un homme déçu et jusqu’à un certain point insatisfait,qui a le sentiment d’un travail inachevé. Une partie qui lui est hostile (ce qui est normal et à encourager en démocratie) l’est soit par principe, soit par faiblesse et lâcheté et surtout les agendas des uns et des autres ne coïncident pas avec le sien. De nombreux congolais sont attachés à leurs privilèges, j’allais dire particicipent à des fêtes de rejouissance pendant que la maison brûle! Mais il ne faut pas oublier que le Congo a des intérêts vitaux qu’il ne saurait aliéner. 

Le Congo n’appartient pas à ceux qui sont au pouvoir maintenant, ni à ceux qui vont les remplacer, mais à tous les congolais, ceux d’aujourd’hui et de demain.Il y a là une clause de conscience! La majorité des congolais sont d’accord sur le fait que le gouvernement congolais dans sa configuration actuelle ne permet pas d’espérer qu’il peut répondre à tous les défis qui se posent au Congo: la menace de la balkanisation, la récupération du temps perdu, le rassemblement et non le ralliement des congolais, une République irréprochable, la dignité des congolais, la souveraineté nationale… 

De toute évidence, je pronostique qu’avec le retour de Tshisekedi, l’échiquier national congolais prendra une nouvelle configuration et les changements intervenus ou en cours seront de plus en plus visibles. Tout ce qui se passera désormais au Congo découlera de ce retournement. Les dirigeants des partis politiques vont se positionner à partir de cette nouvelle donne. Certains d’entre eux, pas les meilleurs nécessairement, se rangeront de son côté sans toutefois l’afficher, les autres, les opportunistes ou les chats qui mangent à tous les rateliers, attendront de voir dans quel sens souffle le vent. 

Ce dont je suis scertain c’est que même si dans des jours qui viennent il y a une éclaircie, elle sera trompeuse et annonciatrice de nouvelles nuées. C’est pourquoi avec l’Etat qu’il propose, rebati plus sur un état d’esprit que sur des slogans, l’opposition sera plus sage de jouer la carte de Tshisekedi et la jouer à fond. Avec lui à sa tête, elle peut espérer, même si cela demande beaucoup de conciliabules internes et négociations sécrètes pour préserver l’harmonie dans la maison. Mission impossible? Non. Difficile peut-être! Pourvu que Tshisekedi et l’UDPS convainquent un plus grand nombre de congolais que les problèmes du Congo ne seront pas résolus d’un coup de baguette magique, mais que la carte Tshisekedi serait une valeur ajoutée et faciliterait grandement la recherche des solutions.  Certaines personnes ont besoin des faits, des chiffres, d’arguments concrets pour être convaincues et le seul enthousiasme de la candidature de Tshisekedi ne suffira pas à remporter cette élection qui beaucoup le souhaitent soit vraiment un vote de conviction. 

Jean-Marie Dikebelayi, 
Maastricht University, 
The Netherlands ...

Tuesday 5 October 2010

J'IRAI JUSQU'AU BOUT

Image

ETIENNE TSHISEKEDI: L'HOMME DE CONVICTION

L’ambition d'Etienne Tshisekedi pour le Congo.

tshisekedi_parlementair_deb7
Entrée triomphale de E. Tshisekedi aux travaux du Comité National de l’UDPS, le 2/04/2005 à Kinshasa

Dans le microcosme politique congolais Etienne Tshisekedi apparaît depuis toujours comme un homme bien à part. Adulé par le peuple, il est combattu assidûment par une certaine élite congolaise corrompue -Médiocratie- qui  n’en finit pas de d’enfoncer d’avantage le pays le fossé du sous-développement. Cette certaine élite a excellée allègrement dans la culture de la jouissance tout en enfonçant la majorité de nos compatriotes dans la pauvreté et la misère la plus noire. Cette même élite combat avec acharnement la démarche politique de  E. Tshisekedi uniquement au motif qu’elle apparaît comme l’acte le plus majeur de ces trente dernières années au Congo. Dans un pays où le clientélisme est érigé en système de gestion depuis toujours et que la politique est perçue comme un business qui rapporte vite et très facilement. Etienne Tshisekedi est le contre exemple parfait de l’archétype du politicien zaïrois-congolais. Son combat politique a traversé tous les tumultes  et les époques post coloniales du Congo-Zaire en demeurant constant et cohérent par rapport à la manière de la conquête du pouvoir et de la seule thérapie dont notre pays a besoin pour se remettre définitivement sur la voie du développement : la démocratie, oui la vraie démocratie. Celle qui au travers du partage équitable du revenu national, éteindra définitivement ce grand fléau qu’est la pauvreté et emmènera notre pays à la dimension d’Etat-Nation. Qu’on l’aime ou pas, Etienne Tshisekedi est un homme qui ne laisse pas indifférent au point d’être devenu ces trente dernières années la personnalité politique au Congo qui comprend le mieux et anticipe les aspirations du peuple congolais. La lecture qu’il a toujours fait des faits politiques et les prédictions qu’il en déduites se sont toujours réalisées. Aucun autre politicien congolais ne peut se prévaloir d’une telle clairvoyance. Pour comprendre cette maîtrise complète de la scène politique congolaise, il serait bon de remonter au début des années 80 pour bien scruter le cheminement de son long combat politique dans la constance et la cohérence.
      
Etienne Tshisekedi : un homme de conviction.

Au début des années 80, à l’époque où Mobutu était le seul maître après Dieu du Zaïre, tout le monde chantait les louanges du guide de la révolution zaïroise. Il était apparu incongrue à une grande partie de nos compatriotes qu’une poignée des gens osa défier le guide  en contestant son autorité et en le traitant de dictateur. Notre population composée en majorité des jeunes nés sous l’ère Mobutu et qui n’avaient connus rien d’autre percevait le groupe de treize parlementaires comme des marginaux qui avaient perdus le bon sens. Personne n’oublie en effet que certains médecins zaïrois délivrèrent des attestations médicales de démences mentales à E. Tshisekedi et à ses compagnons de fortune. Le régime de Mobutu était tellement idéalisé aux yeux des zaïrois qu’il fallait être un initié de la politique pour en percevoir les dérives autoritaires. Dans un pays où les manuels d’histoire ne consacraient que quelques lignes à la période entre 1960 et 1965, il faut avouer qu’il était très difficile pour la jeunesse de d’appréhender les grands faits politiques de la période post indépendance. La machine de la propagande de MPR-JMPR avait complètement lavé les cerveaux des gens  pour en faire des sujets et des valets du guide tout puissant de la révolution zaïroise. Les opposants politiques étaient tous contraints à l’exil et Mobutu  ne s’embarrassait pas de recommander aux jeunes d’user de la violence sur leurs épouses  qui avaient osé manifester sur la voie publique à Kinshasa. Le groupe de treize parlementaires a eu le mérite à l’époque de s’opposer de l’intérieur, ce qui était un grand acte de bravoure et de courage. Puis vint l’année 1987, pour la première fois un parti politique osait se réunir sur la voie publique au pont Cabu-Kasa-Vubu. Pour l’adolescent que j’étais à l’époque, ces manifestants paraissaient comme des gens insensées qui s’attaquaient à la montagne Mobutu et leur combat paraissait perdu d’avance. Mais ils ne sont pas découragés et ils ont heureusement pour nous tous, persévéré malgré la forte répression de la dictature, car l’activisme dont ils faisaient preuve a petit à petit commencé à éveiller la conscience des gens sur la nécessité de l’exercice de leurs droits. Leur message sur les dérives du régime totalitaire de Mobutu commençait à trouver un écho favorable au sein de la population qui devenait de plus en plus lasse  des turpitudes d’un système à bout de souffle qui menait le pays tout droit dans le mur. Si le treize ont eu tous le mérite  de lancer leur action salvatrice pour le Congo, malheureusement dans la durée très peu ont su rester ferme dans leurs convictions pour mener le combat jusqu’au bout, car le chemin menant à la démocratie allait être très long et très peu aillaient émerger du lot. Très vite parmi eux, Etienne Tshisekedi allait se faire remarquer. En effet, au cours de la période qui va nous mener à la fin des années 80, il apparaîtra comme le seul à avoir la conviction la plus forte dans son combat politique pour le triomphe de la démocratie  au Congo-Zaïre. En effet, un nombre important des treize parlementaires allait choisir de rentrer dans le rang en retournant au comité central du MPR Parti-Etat. Tout le monde a encore en mémoire, la pathétique cérémonie de prestation de serment devant le guide de la révolution des enfants prodigues qui retournaient au bercail. Les faits les plus marquants furent certainement la représentation de Joseph Ngalula Mpada Njila qui superposa ses lunettes  avec une autre monture  de verres avant de prêter serment et  Frédéric Kibassa s’exécuta  avec l’air de quelqu’un qui paraissait très pressé. Absent notable, Etienne Tshisekedi, dont le nom se mit à circuler sur les lèvres de tous mais dont le visage étaient complètement inconnu. La mort politique de Etienne Tshisekedi  fut prononcé ce jour par ces anciens compagnons de lutte qui réintégraient la grande famille du MPR Parti-Etat, ayant constaté l’échec de leur combat politique, ce groupe des parlementaires à l’instar de Nguz et tant d’autres avaient choisi saborder eux-même leur propre combat politique.  Etienne Tshisekedi se retrouvait donc seul, déclaré dément par les médecins du régime et personne à l’époque ne donnait cher de sa peau, plusieurs lui prédisait une marginalisation complète.   
Puis arrivent les consultations populaires et le 24 avril 1990. En effet, en cette date et la surprise générale, le dictateur Mobutu lâche du lest et propose un multipartisme à trois. L’espace politique s’ouvre et offre  la possibilité à d’autres formations politiques d’exercer leurs activités librement. Etienne Tshisekedi acquiert à partir de ce moment une dimension supérieure par rapport à tous ses anciens  compagnons de lutte pour avoir lutté de l’intérieur jusqu’au bout  et d’avoir surtout défier la dictature en acceptant de perdre tout  au péril de sa propre vie. Dans un pays où Mobutu était perçu comme un homme parfait et invincible, Etienne Tshisekedi venait de renverser le mythe du grand léopard.

Et le prophète dit : Tshisekedi se retrouvera seul.

L’après 24 avril 1990 fut une période très passionnante pour toute une génération de nos compatriotes qui a pu faire connaissance avec l’exercice de la liberté d’expression et la confrontation politique entre différentes formations politiques dans un environnement qui était devenu pluriel. Rien à avoir du tout avec le contexte monolithique du MPR Parti-Etat. Cette nouvelle effervescence politique culminera avec la tenue des travaux de la Conférence Nationale Souveraine au cours de laquelle  toute la nation s’appliquera une thérapie de choc pour exorciser tous les démons de la dictature. Cette période sera aussi un moment des grandes désillusions pour des nombreux militants politiques. En effet, l’opposition politique s’illustrera par des querelles de personnes et des trahisons qui lui feront perdre  plusieurs occasions de terrasser la dictature de Mobutu. Avec le temps le peuple a su reconnaître les vrais opposants qui demeuraient totalement en phase avec lui. L’expérience malheureuse de la défunte Union sacrée de l’Opposition Radicale a été un moment de tribulations pendant lequel l’UDPS a souffert de la félonie et du manque de fiabilité des partis alimentaires dont le seul objectif dans cette alliance fut de se faire un nom  sur la scène politique pour ensuite se repositionner face à la dictature et goûter à la soupe du pouvoir. Notre parti n’a pas été épargné par ces moments difficiles de déchirement. En effet,  si le parti avait au début une présidence collégiale, avec le temps seul Etienne Tshisekedi a su demeurer fidèle et constant à l’esprit qui constituait le fondement du parti dès le départ. Et sur ce point les combattants ne s’y sont  jamais trompés puisqu’ils ont toujours retrouvé en lui la personne qui comprenait le mieux leurs aspirations. 
Etienne Tshisekedi
     
 

Même après l’arrivée de l’AFDL et ses tentatives autocratiques de réduire au silence l’UDPS en favorisant les errements de Kibassa Maliba, le parti a su rebondir et conserver  sa place de référence au sein de l’opposition politique. Etienne Tshisekedi a su traverser toute cette période tumultueuse en demeurant constant et cohérent par rapport à lui-même. Tous les prophètes de malheur et autres pseudo-spécialistes du Congo qui lui prédisent sa mort politique prochaine depuis plus de 15 ans se voient toujours renvoyés à leurs leçons.

Etienne Ngandu

Congo Part 6 Congressman Jim McDermott Concludes his talk on the Congo

Congo Part 5: Jim McDermott Speaks about the Congo (con't)

Congo Part 4: Congressman Jim McDermott Speaks about the Congo

Breaking The Silence: Congo Week, Join The Global Movement!

Friends of the Congo message (Osaka Uni event)