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J'étais né à Kananga en 1932 et suis un homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), ancien premier ministre du Zaïre (ancien nom de la RDC) et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). J'avais obtenu mon diplôme de docteur en droit à l'université Lovanium de Kinshasa en 1961, devenant ainsi le premier diplômé en Droit du Congo. Entre 1961 et 1965, j'étais le recteur de l'École nationale de droit et d'administration (ENDA). En 1965, j'étais devenu ministre de l'intérieur et des affaires coutumières. En 1982, je participais à la fondation de l'UDPS. J'accèderai une première fois au poste de premier ministre entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991. Lors du forum national, j'étais élu premier ministre le 15 août 1992. ENGLISH VERSION: I was born on 14 December 1932 and I am a Congolese politician and the National President of the Union for Democracy and Social Progress (UDPS), a political party in the Democratic Republic of the Congo. I was Prime Minister of the country (then Zaire) on three occasions during the 1990s: in 1991, 1992–1993, and 1997.

Thursday 21 October 2010

RAPPORT MAPPING DES NATIONS UNIES: ETIENNE TSHISEKEDI FAIT LECTURE ET RECOMMANDE



Rapport mapping des Nations Unies publié le 1 octobre 2010

Message de Monsieur Etienne TSHISEKEDI Wa MULUMBA,
Président national de l’UDPS

            Epris des valeurs fondamentales prônées par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme , l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social présente ses félicitations à la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, aux experts des Nations Unies et à toute autre personne ayant participé de près ou de loin à la rédaction du Rapport mapping des Nations Unies, relatif aux graves «actes de génocide » perpétrés entre 1993 et 2003 sur le territoire congolais,  et qui ont eu le courage de le publier   malgré le chantage et les pressions de tous genres pour l'étouffer.
Nul doute que ce rapport des Nations Unies du 1er octobre 2010 relève de nombreux cas des crimes de guerre, des massacres des populations civiles  qui ont eu cours même dans des institutions hospitalières, des viols des filles et femmes commis par des forces armées régulières, des groupes rebelles et des bandes armées sur le territoire de la RDC. De nombreux Etats voisins du Congo ayant accompagné l’arrivée de l’AFDL de Monsieur Laurent-Désiré KABILA au pouvoir le 17 mai 1997, y compris l’actuel pouvoir PPRD de Joseph KABILA qui en est l’émanation sont impliqués dans cette tragédie congolaise.
Pour l'UDPS, ce rapport est un point de départ pour la quête d'une justice en faveur des nombreuses victimes de ces actes odieux, et une garantie de leur droit à des réparations équitables et, surtout, un instrument dans un combat qu'elle souhaite à outrance contre l'impunité qui s'est érigée sous nos cieux, pour l'instauration de l'Etat de droit conformément aux accords de Sun City qui sont à ce jour demeurés lettre morte.
Vu l’ampleur des horreurs que relate ce rapport, l’UDPS réclame de manière urgente la création d'un « tribunal pénal international » pour établir clairement les responsabilités des acteurs impliqués dans ces massacres planifiés. Elle souhaite voir les coupables de ces massacres être sanctionnés de manière exemplaire afin de nous éviter dans l’avenir la récurrence du cycle vicieux et infernal des violences et freiner ainsi la culture d’impunité sans fin qui a élu domicile dans la région des Grands-Lacs et plus particulièrement en RDC.
L’UDPS rappelle que l’insécurité est généralisée en RDC.
Par conséquent, l'UDPS réclame également que justice soit rendue aux familles des victimes de faits graves postérieurs à juin 2003 jusqu’à ces jours, notamment les événements de mars 2007 opposant la garde républicaine, les forces du gouvernement de la RDC et les éléments de la police, d’une part, et les membres du détachement assurant la sécurité de J.P. Bemba, d’autre part ; les événements de février et mars 2008 sur les massacres de Bundu Dia Kongo dans la province de Bas-Congo ; les nombreuses arrestations et détentions arbitraires, les actes d’intimidation, les mauvais traitements, les menaces de mort voire même les tueries dans les rangs des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des membres et des militants de l’opposition politique ; les viols massifs et violences à l’égard des femmes principalement dans les zones de conflit armé; les exactions et autres formes de traitements cruels, inhumains et dégradants perpétrées par les FARDC et la Police Nationale Congolaise « PNC », les bandes armées, les autres groupes rebelles et milices …
Depuis 1997 à nos jours, force est de constater que d’infimes progrès ont été réalisés en matière de droits de l’homme en RDC. L'UDPS dénonce la politisation de la justice par les autorités actuelles de la RDC qui procèdent à des nominations de convenance et tribales ayant véritablement instrumentalisé et affaibli le système judiciaire congolais qui couvre sans vergogne arrestations arbitraires et exécutions sommaires et extrajudiciaires en manipulant l'opinion. Elle épingle notamment les révocations et la nomination d’un grand nombre de magistrats sans planification optimale ayant entraîné la perturbation et le dysfonctionnement du système judiciaire pénal…
Pour réduire la propension de l’impunité chronique en RDC, l’UDPS préconise le renforcement des capacités de l’Etat de droit. A ses yeux, la mise en place de l’Etat de droit constitue à la fois un préalable et un outil efficace de lutte contre la corruption, l’insécurité juridique régnant dans le climat des affaires et la mauvaise gouvernance. En outre, elle préconise de renforcer les dispositifs de la police, principale institution responsable du maintien d’ordre public en lieu et place des forces armées congolaises et des éléments de la garde républicaine et de l’Agence Nationale de Renseignements « ANR ». La surveillance et le contrôle des exploitations naturelles en RDC doivent être assurés par la police et non par les forces armées. Enfin, elle recommande la poursuite, l’arrestation et la condamnation des éléments des forces armées congolaises, principalement les policiers subalternes, les militaires sous gradés et les officiers militaires supérieurs impliqués de près ou de loin dans les massacres, les crimes sexuels et les violations des droits de l’homme, d’une part, et les membres de groupes armés non intégrés qui ont été reconnus coupables de crimes contre l’humanité, y compris de viol avec violence, d’autre part.
L’UDPS appelle la Communauté internationale, singulièrement les puissances occidentales, à agir efficacement pour le rétablissement de la paix au Congo et dans la région des Grands Lacs, et elle suggère :
·        L’envoi des troupes armées coercitives de l’OTAN ou de l’EUFOR, afin de mettre fin à ces conflits armés à l’Est du Congo et dans la région des Grands Lacs car malgré son action utile la MONUC, aujourd’hui MONUSCO est limitée dans cette tâche compte tenu de son organisation et des moyens qui lui sont affectés. Le Gouvernement congolais actuel, en l’absence d’une Armée efficace, n’a pas les moyens pour rétablir la paix à l’Est du Congo, et les Etats voisins compte tenu des profits qu’ils tirent de l’instabilité de leur voisin n’ont guère vocation à cette initiative.
·        L’instauration d’un système de « bonus-malus » à l’égard des pays incriminés dans le rapport en fonction des résultats obtenus en matière de promotion de la démocratie et du progrès des droits de l’homme. Le système reposera sur le montant alloué à ces Etats portant sur les flux d’aides publiques au développement.
La stabilisation de la RDC passe nécessairement par l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes où le peuple congolais pourra librement choisir ses dirigeants sans interférence des puissances étrangères. In fine, l’UDPS lance un appel à la Communauté internationale pour venir en aide et pour apporter un appui logistique à la RDC en ce qui concerne l’organisation des prochains scrutins prévus en 2011 et surtout intensifier les pressions sur le pouvoir actuel de la RDC pour le respect du prescrit constitutionnel dans cette matière.


Ainsi fait à Bruxelles, le 15 octobre 2010


Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA
Président National de l’UDPS.

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