S’il a lieu, le retour de Tshisekedi pourrait «normaliser» la scène politique nationale Il y a peu, on avait encore de la peine à imaginer qu’Étienne Tshisekedi wa Mulumba se remettrait de sa maladie. Mais voilà que jour après jour, le retour à l’avenue Pétunias du Lider Maximo paraît non seulement probable, elle est imminente. Après la grande annonce faite à l’hebdomadaire franco-tunisien Jeune Afrique, voilà Tshisekedi qui organisait la semaine dernière dans un hôtel à Bruxelles Flatotel une sortie de collecte de fonds mitonnée par une association jusqu’ici inconnue «Tshisekedi for President». Certes, la moisson a été fort maigre - environ euros 700,00 - mais à Paris, la section locale a pu engranger bien plus: euros 5.500,00, à en croire des sources du parti. Plus fort que ça: le chef historique de l’opposition dopé par le retour aux affaires de son adversaire de tous les temps Antoine Gizenga Fundji du Palu et, en Guinée, d’Alpha Conté - autre opposant historique - a senti qu’il pourrait rester une page noire pour l’histoire s'il ne se manifestait pas politiquement et ne retentait pas sa chance. «NON-ASSISTANCE A PEUPLE EN DANGER». C’est la leçon qui lui a été sèchement administrée par un membre du PPRD France Jean-Paul Kasende, qui a qualifié le chef de l’Udps de «criminel et assassin», expliquant qu’il avait participé à plus d’un assassinat politique dans l’ex-Zaïre, de même qu’il avait conduit l’assassinat de Patrice-Émery Lumumba et d’autres personnalités Luba du Kasaï, tout comme du père de la chanteuse Abeti Masikini. Kasende a durement traité la candidature de Tshi-Tshi de non-événement, estimant que pour avoir choisi de rester à l’étranger si longtemps ou pour s’être tu simplement si longtemps, il devait être reproché de «non-assistance à peuple en danger». Depuis, cette vidéo fait le tour des e-mails et des cercles d’échange. Bien malgré lui, Jean-Paul Kasende a sans doute donné des armes au chef de l’Udps... Profitant d’un passage à Paris dans le cadre d’une réunion de l’Internationaliste socialiste au cours de laquelle il aurait eu nombre de contacts politiques - dont semble-t-il une audience à l'Élysée sans savoir à quel niveau -, Tshisekedi, invité à l’émission Entretien de la chaîne France 24 animée par le journaliste Marc Perelman, a montré qu'il avait bien appris la leçon, utilisant cet argument et s’est présenté dans la posture de l’homme providentiel, revenant par au moins trois fois dans un programme d’environ 10 minutes, qu’il repartait en R-dC à l’appel d’un «peuple en danger», qu’il avait le devoir de répondre à l’appel de ce peuple pour qu’il ne soit pas accusé un jour de... «non assistance à peuple en danger». S’il reconnaît avoir contribué à la rédaction de la Constitution de Mobutu qu’il exonère désormais de plus en plus clairement préférant se fondre sur sa désormais proie (le régime «barbare de Kinshasa»-, il trouve la situation désormais plus grave - «catastrophique», «une situation de non-existence d’État», promet de lancer la «mobilisation du peuple» dès son retour au pays, n’exclut pas la perspective d’une nouvelle guerre civile. C'est du grand Tshisekedi qui banalise désormais le projet des 5 chantiers. «Ce n'est pas en bitumant quelques avenues que cela fait une vision», accuse-t-il. Signe que l'homme n'a pas évolué. Signe que les prochains jours vont être âpres politiquement. Se basant sur ses informations, il croit que les capitales occidentales - Paris et Washington - ont lâché le régime Kabila ou sont en voie de le faire dès qu’ils verront les manifestations que Tshisekedi se propose d’organiser en R-dC. Il faut dire que la perspective de retour du leader de l’Udps à la maison va au moins avoir une conséquence positive: une certaine normalisation de la situation politique susceptible de remettre les états-majors au travail. Ils étaient restés trop longtemps en sommeil... A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire... ALUNGA MBUWA Kinshasa, 24/11/2010 (Le Soft, via mediacongo.net) | |
About Me
- ELECTION 2011
- J'étais né à Kananga en 1932 et suis un homme politique de la République démocratique du Congo (RDC), ancien premier ministre du Zaïre (ancien nom de la RDC) et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). J'avais obtenu mon diplôme de docteur en droit à l'université Lovanium de Kinshasa en 1961, devenant ainsi le premier diplômé en Droit du Congo. Entre 1961 et 1965, j'étais le recteur de l'École nationale de droit et d'administration (ENDA). En 1965, j'étais devenu ministre de l'intérieur et des affaires coutumières. En 1982, je participais à la fondation de l'UDPS. J'accèderai une première fois au poste de premier ministre entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991. Lors du forum national, j'étais élu premier ministre le 15 août 1992. ENGLISH VERSION: I was born on 14 December 1932 and I am a Congolese politician and the National President of the Union for Democracy and Social Progress (UDPS), a political party in the Democratic Republic of the Congo. I was Prime Minister of the country (then Zaire) on three occasions during the 1990s: in 1991, 1992–1993, and 1997.
Saturday, 27 November 2010
LE RETOUR DE TSHISEKEDI POURRAIT NORMALISER LA SCENE POLITIQUE NATIONALE
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